LE MASSACRE SUR LA PLAGE

L’HÉCATOMBE

L’opération est un désastre complet. Sur les plages, la puissance des mitrailleuses et l’artillerie allemande accueillent les navires qui peinent à débarquer leurs hommes de manière sécuritaire. Les mitrailleuses sont les plus meurtrières et fauchent systématiquement tous les soldats de la première vague. Que ce soit sur une plage ou une autre, presque aucun objectif n’est atteint et les forces alliées subissent des pertes immenses. Le raid est perdu à l’avance, mais, dû à un problème de communication, le Major général John Hamilton Roberts envoie tout de même les Fusiliers Mont-Royal en renfort. C’est sans succès : les pertes ne font qu’augmenter.

Du côté des chars d’assaut, plusieurs sont complètement immobilisés sur les plages en raison des mauvaises conditions du terrain. En vain, la plupart tentent de tirer sur les positions allemandes. Dans le meilleur des cas, les chars deviennent des boucliers improvisés pour les soldats bloqués sur la plage.

Quelques soldats réussissent à sortir des plages et à capturer des positions allemandes. Sur les plages blanche et rouge, des hommes sécurisent le casino et en font un point de ralliement. Sur la plage verte, la compagnie B du South Saskatchewan Regiment réussit à capturer brièvement Pourville. Cependant, la riposte allemande est farouche et les Alliés peinent à garder leurs positions. Finalement, après de longues heures de massacre, l’appel de reddition est sonné et les hommes tentent désespérément de rejoindre les navires de débarquement.

Les galets sur la plage bloquent les véhicules mobilisés pour le raid, faisant d’eux des cibles très faciles pour les soldats allemands. Cette voiture de reconnaissance est rapidement neutralisée, par exemple (source : Bibliothèque et Archives Canada).
La majorité des forces de débarquement ne dépassent pas la plage et sont immédiatement abattues par les défenseurs allemands (source : Bibliothèque et Archives Canada).

L’OPÉRATION

Rien ne fonctionne comme prévu durant le raid. D’un bout à l’autre de la plage, et dans tous les régiments, les hommes sont envoyés à la boucherie sans aucune chance de répliquer contre la puissante défense allemande. Le support espéré par l’aviation et la marine est grandement insuffisant et les hommes sont largement laissés à eux-mêmes, face aux tirs ennemis.

Un navire Destroyer de la Royal Navy bombardant Dieppe durant l’opération (source : Bibliothèque et Archives Canada).
L’intérieur d’un navire de débarquement démoli durant le raid (source : Bibliothèque et Archives Canada).
Le capitaine J.C.H. Anderson, du Royal Regiment of Canada, rapporte ce qui s’est passé sur la plage à un brigadier canadien (source : Bibliothèque et Archives Canada).
Une photo aérienne prise lors des premiers débarquements des soldats alliés (source : Imperial War Museums).
Sur la plage bleue, les Canadiens sont bloqués entre la plage et un muret, bien en vue d’un bunker allemand (à gauche). Plusieurs soldats sont tués ou blessés à cet endroit précis (source : Bundesarchiv).
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