À TRAVERS LES LIGNES ET LES VIGNES : L'ARMÉE CANADIENNE EN ITALIE

LES PROCHAINS COMBATS

À la toute fin de l’opération Husky, les Allemands lancent un vaste plan d’évacuation. Malgré les tentatives des Alliés, l’armée allemande réussit son opération et fait sortir près de 100 000 soldats avec leurs véhicules et leurs équipements. Cette réussite a, cependant, des conséquences terribles pour les Alliés, alors que la défense ennemie en Italie est grandement renforcée et que les combats s’annoncent plus difficiles que prévu.

Paul Triquet :
courage et audace

En 1927, à 17 ans, et après avoir menti sur son âge, Triquet s’enrôle avec le Royal 22e Régiment. Il monte rapidement en grade et devient éventuellement le capitaine de la compagnie C. En Italie, il mène avec succès ses hommes et se démarque particulièrement lors de la capture de Casa Berardi. Là-bas, sous le tir nourri des Allemands, son courage et son audace brillent alors qu’il aurait déclaré à ses hommes « Il y a des ennemis devant nous, derrière nous et sur nos flancs. Il n’y a qu’un seul endroit sûr, c’est-à-dire notre objectif ». Pour ses actions à Casa Berardi, Paul Triquet reçoit la Croix de Victoria et devient, par la même occasion, le seul canadien-français à recevoir une telle distinction durant la guerre (source : Musée du Royal 22e Régiment).

Mitchell Sterlin :
combattre contre le fascisme

Né en 1921, dans une famille juive installée à Montréal, Mitchell Sterlin était destiné à une carrière brillante alors qu’il est l’un des rares Juifs à être acceptés dans la faculté de médecine de l’université McGill. Toutefois, en 1942, Sterlin s’enrôle dans l’armée canadienne et devient lieutenant au sein du Royal Canadian Regiment. Sterlin demeure cependant la cible d’attitudes antisémites. Sur le chemin vers la Sicile, des collègues demandent à son capitaine, Ian Hodson, que Sterlin soit expulsé de son poste parce qu’il est juif. Heureusement, sa réponse explosive fait taire les mauvaises langues. Comme de fait, Sterlin se démarque glorieusement durant la campagne. Cette photo est celle qui figure dans son album des finissants (source : McGill University Archives).

Tommy Prince :
soldat d'élite du First Special Service Force

Provenant d’une famille aux traditions militaires fortes, Tommy Prince tente, dès le début de la guerre en septembre 1939, de rejoindre l’armée canadienne. Malheureusement, en raison de ses origines autochtones, Prince est refusé plusieurs fois avant d’être ultimement accepté en juin 1940. Ses capacités de reconnaissance et de tirs, développées en tant que chasseur pour sa communauté, sont rapidement remarquées lorsqu’il se porte volontaire pour la First Special Service Force – une unité secrète composée des meilleurs éléments des armées américaine et canadienne. Durant son service, Prince se distingue sur plusieurs fronts : en Italie, en France, puis, des années plus tard, en Corée.

Tommy Prince (à droite), accompagné de son frère Morris (à gauche),
participent à une cérémonie de remise de médailles au
palais de Buckingham, le 12 février 1945 (source :
Bibliothèque et Archives Canada).
Tommy Prince (à droite), accompagné de son frère Morris (à gauche), participent à une cérémonie de remise de médailles au palais de Buckingham, le 12 février 1945 (source : Bibliothèque et Archives Canada).

LA FIN DE MUSSOLINI

La campagne est un désastre complet pour le régime mussolinien. Durant l’invasion de la Sicile, il devient clair que la défaite est certaine, alors que l’armée italienne est totalement dépassée par la situation. Le 25 juillet 1943, Benito Mussolini est destitué et mis en état d’arrestation. Plus tard, le 3 septembre, l’Italie signe l’armistice de Cassibile avec les Alliés. L’Allemagne riposte et envoie ses soldats attaquer l’armée italienne partout en Europe. Au même moment, Mussolini est libéré par un commando allemand et instaure la République sociale italienne – un État-pantin situé dans le nord du pays.

Avec l’offensive du printemps 1945 par les Alliés, la République de Mussolini est en plein effondrement. La fin de la guerre est imminente et Mussolini ainsi que son entourage tentent de quitter le pays. Le 27 avril, le dictateur déchu est capturé par des partisans italiens et est exécuté quelques instants plus tard. Le lendemain, le corps de Mussolini et ceux des membres de son entourage sont exposés dans les rues, sous les acclamations de la foule. Après des décennies sous un régime sanguinaire, la population italienne est enfin libérée.

Le partisan Urbano Lazzaro montre à des journalistes la trace de balle qui aurait exécuté Benito Mussolini le 28 avril 1945. Photo de Federico Patellani prise en octobre 1945 (source : Wiki Commons).
Des villageois italiens érigent une croix à Rionero à la mémoire de 16 italiens assassinés par des soldats allemands pour avoir refuser de leur céder des poules (source : Bibliothèque et Archives Canada).
Plusieurs bâtiments, comme ceux-ci à Cassino, ont été détruits durant les combats - une autre conséquence tragique de la guerre (source : Bibliothèque et Archives Canada).
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