LES FRONTS SUIVANTS

APRÈS NORMANDIE

Les succès en Normandie ne signifient pas pour autant une libération complète de la France du joug nazi. Des semaines après le débarquement, les efforts alliés se multiplient pour ouvrir le front davantage. Le 15 août, les Alliés débarquent dans le sud de la France et mettent en déroute la Wehrmacht. Quelque jours plus tard, le 19 août 1944, la résistance française enclenche une grande insurrection contre la garnison allemande à Paris. La ville est finalement libérée le 25 août et, à partir de septembre, plusieurs autres opérations sont lancées pour combattre l’armée allemande ailleurs en France. Si le Canada ne participe pas à toutes ces opérations, il est toutefois mobilisé ailleurs, sur des fronts tout aussi importants.

Source : Bibliothèque et Archives Canada.
Des troupes et des blindés du Highland Light Infantry of Canada traversent la rivière Orne,
le 18 juillet 1944.
Trois soldats du Regina Rifle Regiment ayant participé au débarquement et ayant été blessés en France discutent à Ghent, en Belgique, le 8 novembre 1944 (source : Bibliothèque et Archives Canada).

LA PERSISTANCE NAZIE

La libération de la France prend le régime nazi de court, lui qui se retrouve maintenant encerclé sur tous les fronts. La résistance des forces allemandes demeure tenace dans les différentes régions françaises, mais, partout, la pression alliée est trop grande. En décembre 1944, dans la forêt des Ardennes, la Wehrmacht lance une dernière tentative pour renverser le courant de la guerre, mais sans succès. D’ici 1945, la défaite semble inévitable.

Malgré la situation militaire défavorable pour l’Allemagne, la poursuite de la Shoah demeure une priorité pour ses dirigeants. En effet, l’extermination des populations juives continue jusqu’à la fin de la guerre. En août 1944, le ghetto de Łódź en Pologne est anéanti et la population juive est déportée. Aux Pays-Bas, les transferts de personnes au camp de Westerbork ne s’arrêtent qu’en septembre 1944. Plusieurs Juifs sont aussi encore prisonniers jusqu’à leurlibération en avril 1945 par des soldats canadiens.

Source : Musée de l’Holocauste Montréal.
Source : Musée de l’Holocauste Montréal).
Durant l’occupation allemande aux Pays-Bas, Ilse van Collem, sa mère Lotte et le reste de sa famille sont déportés au camp de Westerbork. Là-bas, Ilse travaille dans les champs et fait le ménage avant d’être déportée au camp de Bergen-Belsen. Cette carte de travail atteste de sa présence à Westerbork.
Cette carte d’identification appartient à Lotte van Collem, la mère de Ilse. Après avoir été transférés au camp de concentration de Bergen-Belsen, Lotte et deux autres de ses enfants sont embarqués le 9 avril 1945 dans un train. Les trois ne savent pas où elles se rendent, mais heureusement, le train arrêté par l’Armée rouge qui libère les passagers.

VERS LA FIN DE LA GUERRE

Le débarquement de Normandie a été la pièce finale annonçant la fin de la guerre en Europe. Toutefois, celle-ci ne vint qu’une année plus tard. Après la France, les Alliés se rendent ainsi en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas où ils combattent ardemment la Wehrmacht. En parallèle, la campagne d’Italie se poursuit toujours pour les soldats canadiens qui n’en voient le bout qu’en février 1945. En plus de ces progrès à l’Ouest, l’Armée rouge fait des avancées importantes dans tout l’Est de l’Europe. À partir de 1944, le régime nazi est acculé au pied du mur et, si la guerre entre dans sa dernière phase, la violence des derniers combats ne vat que s’intensifier.

Des membres d’équipage des chars canadiens du Sherbrooke Fusiliers Regiment, ayant débarqué en Normandie, sont pris en photo à Zutphen aux Pays-Bas, le 8 juin 1945.
Source : Bibliothèque et Archives Canada.
Durant son service aux Pays-Bas, Henry Yall Fowler trouve une carte de la ville de Diepholz dans un char allemand. La ville sera plus tard occupée par les Alliés durant les combats en Allemagne (source : Musée de l’Holocauste Montréal).

LÉO MAJOR

LA LIBÉRATION DE ZWOLLE

En avril 1945, après avoir ouvert la voie en Belgique et en Allemagne, l’Armée canadienne se rend aux Pays-Bas où elle entreprend sa libération. Le 13 avril, durant leur avancée, les troupes du régiment de la Chaudière entrent dans le village de Zwolle. Le soldat Léo Major et son ami Wilfrid Arsenault se portent volontaires pour une mission de reconnaissance dans les environs du village. Durant celle-ci, Arsenault est abattu par des soldats allemands. Major entreprend alors de libérer la ville par lui-même, en attaquant divers postes ennemis et en tentant de contacter la résistance. Aux petites heures du matin, Zwolle est libérée lorsque la Wehrmacht quitte la ville. Major peut ainsi retourner à son unité.

Une marche commémorative organisée par l’Armée canadienne à Utrecht, au Pays-Bas, pour célébrer le premier anniversaire du débarquement de Normandie, le 6 juin 1945 (source : Bibliothèque et Archives Canada).
LE MONDE
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