France et Flandres 1915-1918

17 septembre 1915 au 11 novembre 1918

Le 22e Bataillon participe à la majorité des engagements importants, dont St-Éloi en mars et avril 1916, Ypres en 1916, la Somme et Courcelette en septembre et octobre 1916, Vimy en avril 1917, Lens et Côte 70 en août 1917, Passchendaele en novembre 1917, Arras en mars, Amiens et Chérisy en août 1918 et finalement Cambrai en septembre 1918. Au cours de ces combats, le 22e Bataillon fait des milliers de prisonniers, s’empare d’une centaine de canons et mitrailleuses et reprend à l’ennemi une étendue considérable de territoire.

Localisation

Le nord et nord-est de la France, principalement dans la région Pas-de-Calais et à l’ouest et sud-ouest de la Belgique, principalement à Ypres, Passchendaele et Mons.

Issue de la bataille

Après la Grande Guerre, le Canada devient un pays fier et victorieux. Il est en deuil et transformé à jamais par les coûts horribles de la guerre.

Pertes humaines

Près de 61 000 Canadiens furent tués au cours de la Première Guerre mondiale, et 172 000 autres furent blessés. Parmi ceux qui rentrèrent au pays, plusieurs avaient l’esprit et le corps brisés. Dans la petite colonie de Terre-Neuve, on compta 1 305 morts et plusieurs milliers de blessés.

Caporal Joseph-Thomas Kaeble remporte la Croix de Victoria

À l’ouest de Neuville-Vitasse, France, pendant la nuit du 8 au 9 juin 1918. Pour bravoure exceptionnelle et zèle extraordinaire dans l’accomplissement de son devoir alors qu’il commandait une section de mitrailleuse Lewis dans la première ligne de tranchées, sur laquelle un puissant raid ennemi fut essayé. Durant un bombardement intense, le champ de tir étant très court, le caporal Kaeble demeura au parapet, sa Lewis épaulée, prêt à engager l’action. Aussitôt que le barrage eut levé par-dessus la première ligne, environ 50 ennemis avancèrent vers son poste. Par ce temps, toute sa section, moins un homme, avait été blessée. Le caporal Kaeble sauta par dessus le parapet et tenant sa Lewis à la hanche, tira chargeur après chargeur dans les rangs de l’ennemi avançant, et quoiqu’il fut plusieurs fois blessé par des fragments d’obus ou de grenades, il ne cessa de tirer; et ainsi par sa détermination arrêta complètement l’ennemi. Finalement, tout en continuant de tirer, il tomba à la renverse dans la tranchée, mortellement blessé. Pendant qu’il était sur le dos dans la tranchée, il tira par dessus le parapet aux Allemands en retraite ses dernières cartouches, et avant de s’évanouir il cria aux blessés autour de lui: «Tenez bon, les gars; ne les laissez pas passer, il nous faut les arrêter». L’échec total de l’attaque ennemie à cet endroit est attribuable à la bravoure personnelle et à l’abnégation de cet intrépide sous-officier, qui peu après mourait de ses blessures.