Le coût de la victoire

Le portage des blessés, 1917
BAC-LAC

La bataille a été un succès pour les Alliés, mais à quel prix? Près de 7 000 Canadiens ont été blessés et 3 598 sont morts pour s’emparer de la crête. Plusieurs Allemands sont morts en la défendant; du côté allemand les pertes montent à 20 000 individus.

La Convention de La Haye permettait l’emploi des prisonniers de guerre au travail forcé à condition que le travail ne soit pas relié à l’effort de guerre. La plupart travaillaient dans l’agriculture, dans la construction de voies ferroviaires, dans l’industrie minière ou forestière. Malgré l’interdiction, certains prisonniers construisaient tranchées ou enterraient des morts sur le champ de bataille

William Holliday a reçu la médaille de la Croix militaire, une décoration prestigieuse décernée pour des actes de bravoure exemplaires, pour ses actions à Courcelette en septembre 1916. En découvrant qu’il était le seul officier restant après s’être emparé d’une position ennemie, il la défend devant trois contre-attaques. Blessé, il garde la position avec une petite équipe durant 48 heures, en attendant les renforts.
Après avoir guéri de ses blessures, William Holliday est de retour au combat à la bataille de la crête de Vimy. Le premier jour de la bataille, Holliday est victime d’une blessure par balle à la cuisse gauche qui lui fracture l’os et le rend gravement malade. Il succombe à ses blessures le 16 avril 1917.
À la fin de la guerre, des dizaines de milliers de Canadiens sont enterrés par leurs camarades sur les champs de bataille. On se sert d’une croix pour marquer leur dernière demeure sur laquelle on inscrit de brefs détails sur le soldat tombé au champ d’honneur.
Le major Holliday n’a pas d’enfant, c’est alors sa mère, madame Mary Holliday, qui reçoit ses médailles, son parchemin commémoratif et sa plaque commémorative, aussi connue comme « le sou de l’homme mort ».

Portrait du major William Holliday
Musée du Royal Montreal Regiment