Prendre soin: aux origines de la profession d’infirmière militaire
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Vie quotidienne
Les tâches quotidiennes des infirmières canadiennes étaient incroyablement variées. En effet, elles participaient activement à toutes les étapes du traitement des soldats blessés. Bien souvent, elles participaient à la construction des installations médicales tout en soignant des patients. Elles étaient aussi responsables d’assurer la réadaptation physique des blessés. Étant donné le nombre très élevé de soldats blessés, les infirmières ont soigné un grand nombre de patients et sauvé de nombreuses vies. Voici de quoi avait l’air une journée typique dans la vie d’une infirmière militaire.
Après-midi
Soirée
Avant-midi
Un aperçu de l’uniforme des infirmières
Les infirmières militaires canadiennes étaient facilement reconnaissables grâce à leur uniforme bleu et leur voile blanc, qui leur ont valu le surnom d’ « oiseaux bleus ». L’uniforme est composé d’une tunique bleue à double boutonnage, d’une longue jupe bleue faite de tissu robuste, avec des manchettes et un col blancs. Les infirmières portaient fréquemment un tablier blanc par-dessus leur uniforme. Certaines remplaçaient le voile blanc par un grand chapeau ou un casque.
En tant qu’officiers, les infirmières avaient également une tenue de cérémonie, qui était d’un bleu plus foncé avec une bordure rouge accompagné d’une cape pour les températures plus froides. La tenue de cérémonie n’était portée que lors d’occasions spéciales et pas lors du service. Comme les autres officiers canadiens, les infirmières recevaient une allocation pour les aider à couvrir le coût de leurs uniformes.
Yvonne Beaudry
Originaire de Beauharnois, au Québec, Yvonne Beaudry est infirmière-chef au poste de quarantaine de Grosse-Île, arrêt obligatoire pour tous les immigrants en route vers la ville de Québec. Au déclenchement de la guerre, elle s’engage auprès du 6th Canadian General Hospital, à Montréal, et rassemble rapidement 25 infirmières pour servir outre-mer. Son expérience en gestion lui vaut le poste d’infirmière-chef à l’hôpital de Laval, hôpital militaire fixe canadien-français situé en France.
Mary Catherine English
Mary Catherine quitte l’Écosse pour s’installer à Montréal en 1912. Elle devient infirmière militaire en février 1915, puis se rend en Angleterre par la mer pour rejoindre le 3e hôpital militaire fixe canadien. En août 1915, elle participe aux opérations de secours menées par les services médicaux du corps d’armée australien et néo-zélandais, en Grèce, pour soutenir la bataille de Gallipoli.
Alexina Dussault
Née à Saint-Hyacinthe, au Québec, Alexina Dussault est une infirmière diplômée qui s’engage auprès du Corps médical de l’armée canadienne en septembre 1914. Elle travaille dans un hôpital de campagne à Boulogne, en France, jusqu’à ce qu’elle se porte volontaire pour soigner les blessés se trouvant à bord du navire hospitalier Llandovery Castle. Le 27 juin 1918, le navire est torpillé par un sous-marin allemand, causant la mort des 234 passagers. Les 14 infirmières à bord, dont Alexina Dussault, sont tuées.
Margaret Heggie Smith
Née à Ottawa, en Ontario, en 1872, Margaret Heggie Smith est l’une des 12 infirmières canadiennes qui participent activement à la guerre des Boers. Durant la Première Guerre mondiale, elle se porte volontaire pour servir 2 ans en France et devient l’infirmière-chef de l’hôpital militaire de l’Ontario. Elle meurt peu de temps après, en 1920, elle qui a consacré sa vie à la médecine militaire.
Charlotte Edith Anderson Monture
À une époque où il est interdit aux femmes amérindiennes de suivre la plupart des programmes de sciences infirmières offerts au Canada, Charlotte Edith Anderson Monture décide de poursuivre sa formation aux États-Unis. Elle obtient avec distinction un diplôme de l’institut New Rochelle Nursing School, dans l’État de New York, et se joint au corps d’infirmières des États-Unis lorsque ce pays s’engage dans le conflit, en 1917. Elle devient la première vétérane mohawk de la Grande Guerre et la première femme autochtone à obtenir le droit de vote.