Lorsque la Deuxième Guerre mondiale fut déclenchée, les Canadiennes étaient désireuses d’aider, mais avaient peu d’occasions de le faire. Constatant que l’Angleterre offrait plus d’occasions, la Torontoise Cynthia Oakley réserva son billet sur l’un des derniers navires de ligne et trouva un emploi de secrétaire au Quartier général de l’Armée canadienne. Après que son frère Rupert fut tué à Dieppe, en France, elle s’inscrivit à un cours de formation des officiers et devint la première Canadienne à servir comme officière d’état-major.
À ce moment-là, le gouvernement canadien avait déjà autorisé la création du Service féminin de l’Armée canadienne (CWAC). La plupart des 22 000 femmes qui s’enrôlèrent dans le CWAC servirent au Canada, mais Oakley fut chargée de la première unité canadienne à être stationnée en Europe continentale. Son unité était composée de dix-sept femmes provenant des quatre coins du Canada et ayant reçu une formation de radiotélégraphiste, de sténographe, de commise ou de standardiste. À leur arrivée à Rome, une de leurs premières tâches fut d’enlever les photos de Mussolini dans l’ancien bâtiment du ministère de l’Air.
La création du Service féminin de l’Armée canadienne fut autorisée par le gouvernement canadien le 13 août 1941. Initialement, les membres du CWAC se voyaient affectées à des tâches qui correspondaient aux notions traditionnelles de féminité, comme le travail administratif et les tâches ménagères. Au fil du temps, toutefois, elles commencèrent à adopter des rôles plus actifs; certaines devinrent mécaniciennes, d’autres opératrices radar. Le travail de membres du CWAC telles que Cynthia Oakley a démontré que les femmes pouvaient jouer un rôle actif dans l’armée et a ouvert la voie aux soldates d’aujourd’hui.
Photo de couverture : Membres du CWAC s’apprêtant à entrer dans une chambre à gaz dans le cadre d’une formation de base à Vermillion, en Alberta, en juillet 1943 (source : BAC M# 3205994).
Réimprimé ici avec l’autorisation de Valour Canada dans le cadre d’une collaboration entre JMS et Valour Canada. Pour voir d’autres articles comme celui-ci, consultez leur bibliothèque d’histoire militaire (en anglais seulement).
Pour en savoir plus :
- Pour en savoir plus sur le CWAC, visitez le document d’information du Musée de la guerre ou le blogue de Bibliothèque et Archives Canada.