JOUR J, 6 JUIN 1944

DE LA PLAGE À LA CAMPAGNE

L’EXPÉRIENCE DES COMBATS

L’Armée canadienne arrive sur la plage Juno très tôt le matin, sous l’accueil féroce des fortifications allemandes. Si les bombardements aériens et marins réussissent à couvrir l’avancée des navires de débarquement, les défenses ennemies sont tenaces. Sur la plage, les Canadiens subissent les tirs soutenus des mitrailleuses allemandes et les mines dissimulées, qui causent énormément de dégâts. Plusieurs navires sont aussi endommagés durant le débarquement et beaucoup de soldats sont forcés de nager jusqu’à la berge avec tout leur équipement.

« C’est le point le plus à l’intérieur des terres à avoir été atteint ce soir-là. Je pense que nous étions à sept milles des plages. »
– Frederick Rogers, signaleur, Anciens Combattants Canada

Après la capture des côtes, les soldats canadiens se rendent à Courseulles-sur-Mer, qui surplombent la plage, et sécurisent la ville et les villages autour. Les victimes sont nombreuses, mais le débarquement est un grand succès grâce aux assauts soutenus et à la persévérance des soldats.

Des membres du North Nova Scotia Highlanders et du Highland Light Infantry of Canada s’apprêtent à débarquer en Normandie, le 6 juin 1944 (source : Bibliothèque et Archives Canada).
Des membres du Highland Light Infantry of Canada se prépare à bord d’un navire de débarquement, le 6 juin 1944 (source : Bibliothèque et Archives Canada).
Source : Bibliothèque et Archives Canada.
« On n’avait pas le temps de penser à quoi que ce soit, rien. On faisait ce qu’on pouvait, du mieux qu’on pouvait. »
– John Hall, opérateur radio, Anciens Combattants Canada
Le Commando « W » s’approche de Mike Beach, le 8 juillet 1944.
« Tu sais, c’est terrible de tenir quelqu’un dans ses bras, quand il est en train de mourir. »
– Harold Hague, membre de la Marine royale du Canada, Anciens Combattants Canada
Des soldats canadiens attendent les ordres d’avancer plus loin sur la plage Juno, le 6 juin 1944 (source : Bibliothèque et Archives Canada).
« Mais il y avait des blessés partout, des cris et des hurlements. Des gens dans l’eau qui flottaient et… oh, tout. »
– John Hall, opérateur radio, Anciens Combattants Canada
Des soldats examinent les débris du navire qu’ils ont utilisés pour se rendre à Normandie (source : Bibliothèque et Archives Canada).

Lloyd Turner (1923-2002)

Source : Black Canadians Veterans.
Source : Black Canadians Veterans.

Né à Toronto, le sergent Turner s’engagea avec les Queen’s Own Rifles of Canada avec lesquels il combattit en France, en Belgique et en Allemagne jusqu’à la fin de la guerre.

« Dès que la porte est tombée, nous avons commencé à courir vers le mur de soutènement. Les Allemands tiraient déjà. J’ai regardé en arrière et j’ai vu certains de ces hommes allongés sur la plage, et d’autres à moitié dans l’eau, emportés par la marée. […] « Qu’est-ce que je fais ici ? » j’ai dit « Ils essaient de nous tuer ! » »
– Lloyd Turner, sergent pour le Queen’s Own Rifles, The Queen’s Own Rifles of Canada Regimental Museum and Archive.
Le soldat R. A. Marshall, du Queen’s Own Rifles of Canada, montre une trace de balle causée sur son casque par un tireur embusqué durant le débarquement (source : Bibliothèque et Archives Canada).
Des blessés canadiens attendent d’être envoyés dans une clinique sur la plage, le 6 juin 1944 (source : Bibliothèque et Archives Canada).

LE SOLDAT CANADIEN AU FRONT

Everett Cromwell (1921-2019)

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Avec la permission de Historica Canada.
« Nous avions trente camions de munitions, trente camions de bidons d’essence et trente camions de rations de nourriture et nous continuions à avancer. Puis, nous nous arrêtions et nous déchargions; nous nous installions, nous vidions tout de nos camions et nous les empilions […] puis nous redescendions sur la plage où se trouvaient les grands dépôts et nous les chargions. Puis, nous les transportions pour approvisionner les unités au fur et à mesure […]. »
– Everett Cromwell, membre du Corps royal d’intendance de l’Armée canadienne, Anciens Combattants Canada

LÉO MAJOR

LES CAPTURES DE NORMANDIE

Le soldat Léo Major débarque en Normandie, le 6 juin 1944, avec le Régiment de la Chaudière. Avec son unité, il réussit à neutraliser un premier bunker allemand et à capturer une douzaine de soldats allemands. Cette prouesse sauva la vie de plusieurs membres du Queen’s Own Rifles, encore pris sur la plage. L’après-midi même, Léo Major et un camarade recommencent leur exploit en capturant un camion blindé allemand.

Des prisonniers de guerre allemands sont gardés par le soldat Victor Deblois du Régiment de la Chaudière à la plage Juno, le 6 juin 1944.
Source : Bibliothèque et Archives Canada.
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