Florence Nightingale
Florence Nightingale est l’instigatrice des soins infirmiers tels qu’on les connaît aujourd’hui. Elle a grandement contribué à structurer la pratique, à utiliser les statistiques et à apporter des améliorations significatives dans la pratique de soins militaires.
Née à Florence, le 12 mai 1820 et morte le 13 août 1910 à Londres, Florence Nightingale a été une pionnière dans la création de la profession d’infirmière moderne. La Journée internationale des infirmières est célébrée le 12 mai, date de naissance de Mme Nightingale.
C’est lors de la Guerre de Crimée (1853 à 1856), qu’elle prend conscience des conditions de vie des soldats qui sont catastrophiques. L’hygiène n’est pas au rendez-vous et le taux de mortalité causé par les maladies est plus élevé que la mortalité causée par les combats. C’est à partir de ce constat qu’elle mettra en œuvre plusieurs actions pour remédier à cette problématique.
En 1860, elle ouvre une école afin de donner une formation médicale structurée. La Nightingale Training school voit le jour le 9 juillet 1860 au St-Thomas Hospital. Cette école existe encore aujourd’hui et fait partie du King’s College de Londres sous l’appellation de Florence Nightingale School of Nursing and Midwifery.
Image : Florence Nightingale avec sa classe d’infirmières diplômées de St. Thomas en 1886. Creative Commons.
Au Canada : Les débuts de la profession
Les origines des soins infirmiers au Canada remontent à l’époque de la Nouvelle-France. Ce sont des religieuses, les Augustines, qui ont été les premières à prodiguer des soins aux malades. Même si les religieuses ne dirigent plus les hôpitaux depuis les années 60, on peut dire qu’elles ont été le pilier des soins infirmiers durant de nombreuses années et que leur apport se doit d’être souligné.
Soins infirmiers militaires canadiens
Avant 1904, les soins médicaux militaires sont plutôt improvisés. N’en demeure pas moins, que le travail effectué par quelques femmes infirmières, pour donner un coup de main au fil des différents conflits au pays, est apprécié et salué de tous. En 1899, le directeur des services médicaux des Forces armées canadiennes recommande l’intégration d’un corps infirmier militaire organisé. Cette demande est acceptée et en 1901 la mise en place s’amorce. Le service infirmier militaire canadien est né. En 1904, les Forces armées canadiennes entreprennent une analyse complète de leurs services médicaux. Il en résulte une refonte administrative complète. Il est alors décidé d’intégrer le Corps infirmier dans la Réserve, une section des Forces armées composée de membres semi-permanents. Elle a pour fonction de soutenir les sections régulières en cas de conflit armé. Au total, vingt-cinq infirmières sont choisies pour en faire partie.
Georgina Fane Pope
Cecily Jane Georgina Fane Pope, née à l’Île-du-Prince-Édouard en 1862, est la première à devenir un membre permanent de l’unité du Corps infirmier militaire canadien en 1906. Par son apport, elle permettra au Corps militaire de débuter son existence officielle. C’est elle qui établira les règles de fonctionnement et de recrutement des membres du Corps infirmier. Elle est également responsable de l’uniforme des infirmières. Elle y apportera des changements significatifs en faisant passer celui-ci du kaki au bleu marine et en y ajoutant tous les insignes militaires.
Margaret MacDonald
Margaret Clotilde Macdonald deviendra par la suite la seconde infirmière avec un titre permanent (en 1906 également). Celle-ci épaulera Georgina Fane Pope pendant de nombreuses années. Elle devient infirmière en chef du service infirmier en 1914. Durant la Première Guerre mondiale, elle est chargée de la gestion de toutes les infirmières de l’armée canadienne alors en service outre-mer. Elle prend sa retraite en 1923 et meurt en 1948.
Les infirmières militaires vont rester pendant longtemps (jusqu’en 1941) les seules femmes au sein des Forces armées canadiennes.
Les impacts aujourd'hui
Grâce à l’arrivée des infirmières dans les Forces armées canadiennes, les femmes ont su faire leur place au sein de ce monde qui était jusqu’alors réservé aux hommes.
Aujourd’hui, le Canada est un chef de file mondial en ce qui concerne le nombre de femmes dans ses forces militaires. Elles jouent un rôle central dans la défense de la sécurité au pays. En intégrant le Corps infirmier les Forces armées ont été l’une des premières forces armées à permettre aux femmes de servir professionnellement. D’ici 2026, l’objectif est d’atteindre une représentation d’au moins un militaire sur quatre qui serait une femme dans les différents métiers et grades existants.
Photo: Service féminin de l’Armée canadienne, 1944. Bibliothèque et Archives Canada, PA 133631
Article rédigé par Emilie Bernier pour Je Me Souviens. Pour en savoir plus sur son travail, consultez son site web : https://www.ebnumerique.ca/accueil.
Sources :
- « Des anges blancs sur le front : l’expérience de guerre des infirmières militaires canadiennes pendant la Première Guerre mondiale », Bulletin d’histoire politique.
- « Florence Nightingale », Wikipédia.
- « Les infirmières », Musée canadien de la guerre/Canadian War Museum.
- « Les religieuses augustines, les pionnières des soins de santé », Le Soleil.
- « Les infirmières militaires et l’impact de la guerre sur les femmes », L’encyclopédie canadienne/The Canadian Encyclopedia.
- « Soins infirmiers », Gouvernement du Canada/Government of Canada.
- « Soigner au front : l’expérience des infirmières militaires canadiennes pendant la Première Guerre mondiale », Bibliothèque et Archives Canada/Library and Archives Canada.